❝Je t'ai écarté parce que je ne pouvais pas supporter d'être une tocade passagère. Avant de donner mon corps, il me faut donner mes pensées, mon cerveau, mes rêves. Et tu ne voulais rien de tout cela.❞ - Sylvia Plath
... J’aimais te suivre dans ce monde et n’y rien comprendre.J’étais sourde et tu m’aidais à perdre la vue. Je restais là, à la lisière de l’inconnu et tu m’emmenais sur des images dont toi seul connaissais le secret. Il me fallait, pour les reconnaitre, caresser les objets et les choses qui m’échappaient.
De ta main, tu dessinais de nouvelles frontières à l’amour...
C’était si simple te ressembler, si simple d’apprivoiser le monde et de l’imaginer tel que tu me le décrivais.
Mais nous n’avons jamais été trop loin, l’amour n’était qu’un tout petit cercle. Tu l’avais dessiné trop étroit et il n’y avait bientôt plus de place pour moi.
Le soir, les souvenirs s’alignent en filigrane et je me rends jusqu’aux portes de ce pays trop étroit...
Tu avais mis partout sur mes routes de neige des pièges à mémoire. Ils se referment comme des blessures à chaque pas que je fais vers toi.
J’ai perdu les traits de ton visage mais je sais te deviner dans le contour des absences que je touche. J’ai pris pour mesure la durée de mon sommeil et j’ai vu toute l’étendue qui nous sépare. Tu es loin et le monde, à ma dernière caresse, n’est qu’un vieux rocher docile et froid.
Pour rétrécir le chemin, j’ai attendu longtemps un train qui ne passait plus par là ...
L’amour n’a pas besoin de visa, ni de frontières ! Si l’on construit des murs c’est pour se lamenter, pour empêcher de traverser de l’autre côté ! Il existe des moyens moins radicaux pour se rejoindre 🙏🏻
Plus le temps va , plus l'espace rétrécit ; Loi de la relativité de la mémoire.