nuits fauves
- Assia land
- 31 janv.
- 1 min de lecture
❝ Quelle nuit sans étoiles ne faut-il pas craindre d'invoquer, homme devenu loup, bête traquée parmi les bêtes implorantes poursuivies jusqu'aux bords du monde ?❞ J.a
J’allume l’écran et plonge dans l’anonymat
Derrière mes lèvres serrées, j’avale des ombres
Rien n’est moins sûr que la destination
Je bifurque du côté calme de la nuit. Il me faut marcher tout droit pour oublier les rondeurs de la terre. Le monde désenchanté relance son manège.
J’épluche tes écrits avec des couteaux de regrets
Mots macérés, phrases coagulées
Je digère mal l’odeur de la traque
Certains affichent leurs vieilles âmes plissées, d’autres confondent les murs avec les parois de leurs cœurs.
Des millions de paroles en l'air, un chapelet d’écume perdu dans l’univers.
Les arrogances s’affairent.
J’applaudis à tout rompre la moindre voix qui ose se taire.
Le dilemme trivial, s’absenter ou s’abstenir?
Je cherche la douleur à travers les brèches du bonheur. Les fausses joies épuisent bien plus que le malheur.
Je suis un animal en voix d'apparition...

Ce beau et fécond scepticisme, un brin sensuel couve la vie, l'espérance. Je les aime tous les deux, je veux dire son scepticisme et elle..
— Pourquoi as-tu de longues dents, mère grand ?
— Parce que je suis un loup qui prend a vie au sérieux.