❝Je sais bien qu’il y a au moins quelqu’un, quelque part, qui lit avec attention, même avec amour, ce que j’ai écrit uniquement pour moi et pour lui, mais nous ne connaissons pas, nous ne nous connaitrons jamais. C’est beau, mystérieux.❞
Approche au seuil de ma nuit
met ta main là!
entre le parfum et l’oreille
entre le nom et la chose
et respire !
Je ne sais qui du jour ou de la nuit
Tisse pour l’autre
mes pensées en dentelle
mes poèmes en perles d’écume et guirlandes d’algues.
Est-ce le soleil qui suspend son coucher
sur la pénombre de mes prunelles?
Ou est-ce ton rire qui ravit l’étreinte
à mes larmes pliées?
et voici que s’assoupissent sur mon épaule
une nuit de sable et une nuit de sel
deux nuits pour un seul corps
et je te confie à marée basse:
" ....à quoi bon prier le ciel,
si les étoiles
n’ adorent que ta peau?"
Les plages de chez-toi te laissent un goût salé et recouvrent ton corps de sable fin, comme pour te protéger !
La nuit défile d’un revers négligeant de sa main froide ce que le jour a tissé sans grande conviction. Désormais, le jour connait la nuit et la superfluité l’envahit chaque jour un peu plus. Le jour abandonne et si la nuit se retire, c’est qu’elle s’est repue de nos chairs, désaltérée de nos sangs à défaut de nos larmes car nos larmes sont pour le jour. ♦