l'invisible regard
- Assia land
- 10 janv.
- 1 min de lecture
❝ Et mordre à pleines dents dans le rictus de l'eau.En s'allégeant de toi, transparente de mon délire,Ton image, que transfigure l'éclat d'aube de ton regard ❞ - Vladimir Maïakovski
Dois-je te nommer?
N’es-tu pas déjà dans mes vers sans qu’on te regarde?
Désinvolte, tu t’attardes
Anxieuse, je t’attends
Tu entres enfin
Le poème est écrit
Comme une clé dans la serrure
Il ouvre sur une lumière ardente et fragile
Juste ce qu’il faut pour que j’existe
Ai-je besoin de te nommer quand il n’y a pas un vers
qui ne soit pas ton sourire ou ta larme?
Je ne savais pas où était ce jour
Mais sans toi pour dire : " il est là!"
…. Où serais-je?

Il y a l'omniprésence ou, au moins, l'ubiquité comme il y a l'éternité, la pérennité, l'immutabilité…ou l'intemporalité. Nous n'avons pas cherché partout. Quel gâchis si ça ne pouvait exister qu'un temps, en un endroit ; cette futilité, cette insignifiance est le propre des Hommes.
L'exquis mystère suggestif de ce poème est un moment de paisible onirisme où l'on est bercé entre ciel et terre..