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Photo du rédacteurAssia land

de doute et de poésie

Dernière mise à jour : 21 juil. 2024

Mourir est un art comme tout le reste. Je m’y révèle exceptionnellement douée. On dirait l’enfer tellement on jurerait que c’est vrai. On pourrait croire que j’ai la vocation.❞ - Sylvia Plath

Vivre !

Vous n’avez donc que ce verbe à la bouche! J’admets qu’il est beau et je suis toute prête à vous croire. À vous emboiter le pas tôt le matin, assise ou debout, dans la rue, dans un parc ou dans un bus. Prête à perdre pour vous mon temps, à moins dormir, moins lire, à danser un coup , à peindre mes murs en couleur de fleurs ou encore à écrire quelques poèmes.


Prétendez-vous ainsi me délivrer de ma mélancolie.


Pardonnez-moi si je ne puis rejoindre la vie si fluide et si légère qui est la vôtre!


Regardant vos poignets, je sais toute la beauté du mot qui vous attache. N'ayant jamais su me lier, je m’applique à composer avec des phrases ces bouquets dont vous connaissez à présent le parfum.


Serez-vous jamais autre chose qu’un mirage? Là pour me convaincre qu’il importe peu de continuer de chercher ce qui me manquera toujours.  Là, au bout de mes doigts qui ne touchera jamais vos visages aussi intensément que je touche à chacun de vos mots. Là où se rassemble tout le désir, tout le désespoir, tous les rêves éconduits,  le temps entier de nos cœurs.


Absente, je vous retrouve. Inaccessible, je vous aime d’un amour qui n’est fait sur aucune mesure et sûrement pas pour nous. Trop grand, trop chimérique, tel qu’à quiconque ici il me faut le transmettre.


Je n’y parviendrai jamais.

Obstinée, je persiste...



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