❝J’écris contre la peur. Contre le vent avec des griffes qui se loge dans ma respiration.❞ — Alejandra Pizarnik
Un jour sans commencement ni fin… La pluie. Pluie d'Octobre, fine et tiède... Le visage triste et vieux du ciel me guette depuis ma fenêtre… Indécise, j’attends qu’il parte…Un jour, comme une virgule placée au hasard d’une phrase trop longue... Et me voilà entre deux longues phrases monotones qui se suivent et se répètent éperdument…Un jour comme tant d’autres pris dans le filet dérivant à la surface trouble de ce qu’on nomme la vie… La vie que tu avais tiré hors des brumes infinies qui voilent la côte... La vie que tu avais arraché à mains nues aux profondeurs et aux ténèbres de l’ennui avant d’écarter tes grands doigts gelés… Ma vie faite de ces secondes, ces minutes, ces jours qui s’écoulent désormais loin de moi comme ruisselant d’une brèche qui n’aurait pas été comblée… Cette plaie dont la douleur éclate au grand jour chaque fois que je tente de la colmater ou peut-être la pure et simple absence dont la présence ne se manifeste que dans la douleur…
Je lis ceci de Rilke « Je veux te raconter, te scruter et te décrire, non pas avec la terre rouge ni l’or, mais à l’encre de l’écorce du pommier» mais aussi « Il est tout près ce pays qui n’appartient à personne, et qu’on appelle la vie.» … Comme si j’avais tant de mots à dire mais plus de voix pour le faire...
Le jour se couche interminable... Silencieuse, je t’arrache à la nuit…
Ci-gît entre deux phrases, ma virgule.
Quand les virgules sont placées aux bons endroits , elles font respirer la phrase ! Je ne sais pas très bien les placer, je les place juste le temps de prendre une bouffée d’air ! Si je me trompe et bien tant pis pour l’amour !
Mais si je les déserte, vous finirez par être
essoufflés ! Prenez donc une bonne respiration avant de me lire, je vous promets de mettre un point quelque part .
Tout se résume à ce mot : absence